C'est fou comme Vinales nous a rappele certains paysages du Vietnam mais sans les chapeaux coniques et les rizieres. C'est dans la campagne au milieu des plantations de cafe ou nous avons fait une petite randonnee, sans guide, au grand etonnement de tout le monde, et oui la-bas c'est tour guide a fond, alors que franchement Cuba s'explore tres bien sans guide. Nous avons sejourne dans la maison de Luisito ('petit Louis' en francais!) et Isabel, un couple charmant qui comme
nous l'a explique Isabel ne fait pas 'Casa particulare' par choix mais par necessite! Malgre cela elle le fait tres bien, nous avons pris nos repas chez eux, mais encore une fois l'interaction avec les locaux est quelque peu limitee, vous etes avant tout un touriste, donc pas 
question de partager un repas avec vous. On n'a pas reussi a savoir si c'etait selon les directives de l'etat ou si c'etait simplement pour ne pas nous deranger. Isabel est super dynamique, a toujours le sourire...devant nous, on surprend un visage plus ferme et plus triste parfois de retour dans sa cuisine, mais on discute pas mal avec eux et on en decouvre un peu plus sur la vie des cubains. Comme je le disais auparavant l'etat contrôle tout et s'assure que tout le monde a de quoi manger...mais pour ca faut travailler! Les cubains ont un livret de rationnement et peuvent donc acheter a un prix modique l'essentiel pour se nourrir, et uniquement l'essentiel, le reste etant du luxe, et le luxe a Cuba y'en a pas...enfin sans doute que pour une petite poignee de riches cubains, et membres de l'etat! Pour avoir sillonne les rues de Vinales, jeter un coup d'oeil dans les magasins...enfin les trois, quatre echopes trouvees, les etageres sont quasi vides, et si votre magasin de rationnement n'a pas ce que vous voulez, vous devez attendre ou si vous avez les moyens et des CUC, vous pouvez aller 
ailleurs. Et donc Isabel de me montrer son petit livret avec ses achats au mois: c'est un autre monde! Elle m'explique qu'on n'emmene pas les enfants dans les magasins car s'il y a parfois quelques jouets, on n'a pas les moyens de les acheter et les enfants ont du mal a comprendre. Bref, sous le soleil de Cuba, la vie n'y est pas vraiment ensoleillee pour tout le monde! Mais on vous dit que 
c'est comme ca, qu'on n'a pas le choix! Alors on s'interroge mais on n'ose poser la question, s'il leur etait donne le choix, garderaient-ils le systeme communisme? Lors de notre sejour a Vinales nous avons fait un tour a cheval avec un super guide (oui la le guide venait avec les chevaux...que dis-je les mules!) pour visiter les alentours, une plantation de tabac, se voir expliquer la fabrication, ainsi que la recette du vrai mojito de la campagne! Les planteurs de tabac vendent 90% de leur recolte a l'etat, et ont le droit de garder 10% pour leur consommation et la vente locale notamment aux touristes. De meme pour les agriculteurs et les pecheurs, un pourcentage de leur recolte va directement a l'etat, le reste c'est pour eux.
Nous en avons profite egalement pour explorer les alentours a moto. Cuba est le paradis pour ca...enfin pourrait l'etre s'ils avaient 
des motos dignes de ce nom, et pas des scooters chinois avec moteur de tondeuse a gazon. A dos de mule on allait plus vite! Mais les nuages gris du matin auraient du nous mettre la puce a l'oreille, c'etait un signe que notre journee a moto ne se passerait pas comme sur des roulettes!! En effet, apres s'etre resigne a conduire ce deux roues a moteur a 20km/h sous le crachin, nous nous sommes mis en route pour Puerto Esperanza, petit village de pecheurs perdu au milieu de nulle part, et apres un bon petit repas de langouste, sommes retournes a Vinales. Mais c'etait sans compter sur les routes quelques peu pentues de Cuba auxquelles notre monture n'a pu faire face...et 
nous de la pousser pendant plus d'une heure apres avoir casse le cable d'embrayage! Mais qui dit montee dit aussi descente heureusement, et a la premiere nous voila remontes sur notre bolide pour descendre plus vite. A la deuxieme on est super content et on recommence mais on oublie de mettre nos casques (obligatoires a Cuba) et de nous faire arreter par la police a qui j'ai eu beau expliquer qu'on etait en panne et que l'on poussait la moto avant qu'ils n'arrivent...rien n'y fait, sans rien nous dire, ni nous proposer de nous aider et appeler le loueur, ils ecrivent trois gribouilles sur notre contrat et devant notre air dubitatif, nous disent de le presenter au loueur! Quelle efficacite et sympathie 
pour les touristes en panne de moteur...merci la police cubaine! Bref, a croire que ce n'etait pas notre jour!
Malgre cela, notre sejour a Vinales fut tres agreable, nous avons dit au revoir a nos hotes et avons fait route pour Cienfuegos, via La Havane, apres avoir reussi a changer la date de nos tickets, chose tres difficile a Cuba meme au sein de la seule et meme compagnie car qui dit ticket achete a La Havane, dit ticket change la-bas aussi. Un autre gand moment cubain!
Mais en attendant les photos de Vinales sont ici.
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